Mars : le début de la suite…

Mars : le début de la suite…

31 mars 2019 6 Par Alex


En ce dernier jour du mois de mars, ça fait donc pratiquement 3 mois que je me balade au Canada. Laisse-moi te résumer mon expérience en quelques lignes.

Je passerai ensuite à ce qu’il s’est passé pendant ce mois de mars.

Si tu souhaites avoir plus de détails sur les mois précédents je te renvoie vers les articles correspondants :

Les 3 premiers mois

#bilan

Tout d’abord, en 3 mois j’ai appris à mieux gérer le fait de voyager seul. Je reste le seul maître de mon projet/voyage mais j’apprécie aussi passer du temps avec d’autres personnes de temps en temps. Les contacts réguliers (WhatsApp, téléphone, Facebook) avec mes proches m’ont permis d’atténuer un peu l’effet de la distance.

J’ai vraiment vécu un début de voyage hyper-intéressant et je n’aurai pas voulu qu’il en soit autrement. Maintenant, j’attaque une partie que je n’avais pas vraiment anticipé, la recherche d’emploi pour rester au Canada. C’est simple, si je ne trouve pas d’emploi, c’est le retour en France sous 1 ou 2 mois.

L’étau se resserre

Dans le chapitre 1 je te parlais d’une période de 6 mois sans travailler. Il s’avère que, vu mes dépenses, cette période est passée de 6 à entre 3 et 4 mois. Cette « triste » réalité m’a forcé à redéfinir mes priorités quand je suis arrivé à Toronto au début du mois. Quand j’ai fait mes comptes à la fin- février, j’ai réalisé que j’étais arrivé à la moitié de mon budget initial.

Tu comprendras (peut-être) dans la suite de l’article qu’ici, à Toronto, la vie est un peu plus chère et que des choix s’imposent si je souhaite rester dans cette ville.

C’est quoi la suite ?

L’objectif de ce mois de mars était initialement de trouver un job à Toronto pour ensuite m’installer dans un appartement ici-même.

Recherche d’emploi

Ce qu’il faut savoir c’est que pour avoir un appartement, il faut avoir un travail ou à défaut beaucoup d’argent… Sans surprise, je ne suis dans aucun de ces deux cas.

J’ai donc entamé une recherche d’emploi « classique » en postulant à des offres que je trouvais sur LinkedIn ou même Indeed. Il y a beaucoup d’offres proposées sur ces plateformes. Malheureusement, ce serait trop facile s’il suffisait de postuler à ces offres pour trouver un travail.

La première étape a été pour moi d’actualiser mon profil LinkedIn pour le traduire en anglais en plus du français. Cela s’avère important si comme dans mon cas, tu souhaites postuler directement depuis cette plateforme. Les offres sont la plupart du temps, surtout à Toronto, en anglais.

Voici un article du très bon site PVTistes.net qui parle de la recherche d’emploi via LinkedInC’est par ici

Les centres francophones

J’avais déjà expérimenté le centre francophone de Calgary et cela avait été plutôt bénéfique pour moi. Cela m’avait surtout permis de refaire entièrement mon CV à la « norme » Canadienne et d’avoir quelques astuces pour appréhender le marché du travail ici.

Le centre francophone de Toronto est organisé différemment, service par service. Il propose donc des services :

  • pour la santé
  • d’aide à la recherche d’emploi
  • pour les nouveaux arrivants
  • d’aide juridique

Tout ça au même étage d’un bâtiment dans le centre-ville. Plutôt pratique !

Se renseigner auprès du centre francophone (s’il existe) de la ville ou tu souhaites t’installer permet d’être au courant des évènements organisés pour les nouveaux arrivants. C’est aussi l’occasion de faire quelques rencontres de personnes dans des situations similaires.

J’ai donc rapidement pu savoir qu’une foire à l’emploi était organisée 10 jours plus tard. Cette foire à l’emploi était en plus dédiée à des postes Français/Anglais donc c’était nickel !

Les foires à l’emploi à Toronto

Elles portent très bien leur nom (« job fair » en anglais). C’est vraiment le « bazar ». Il y a beaucoup de monde, beaucoup d’employeurs et beaucoup d’emplois disponibles.

Il faut donc s’équiper de ses plus beaux CV et être prêt à les distribuer (avec le sourire).

la vraie foire…

J’ai participé à deux foires à l’emploi en dix jours. Les deux avaient des objectifs différents et c’était assez clair dans le déroulement.

La première, organisée par une institution d’aide à l’emploi établie à Toronto. Elle regroupait un cinquantaine d’entreprise de tous les domaines confondus. Le but dans celle-ci était de trouver un emploi dans un des domaines proposés. Le public était aussi très varié en termes d’origines (asiatiques, indiens, africains, européens,…).

La deuxième était organisée par le Centre Francophone de Toronto. L’organisation était plus modeste tout en étant sérieuse. L’objectif était de faire prévaloir le bilinguisme dans l’emploi en proposant des jobs pouvant être occupé par des expatriés Francophone. Par contre, le nombre d’entreprise était beaucoup plus restreint. Les jobs proposés ici étaient en moindre quantité mais pas de meilleure qualité contrairement à ce qu’on pourrait attendre. Beaucoup d’offres dans des centres d’appels de services financiers étaient proposés par exemple…

Tout ça pour dire que si tu cherches un emploi à Toronto, je te conseille d’abord d’aller dans les évènements organisés par des structures plus importantes que le CFT. Il faudra néanmoins faire appel au CFT pour construire un CV cohérent par rapport aux attentes du marché du travail local. En tant que Francophone, les services y sont proposés gratuitement, ce serait dommage de s’en priver :).

Le logement

J’ai tiré profit d’être en sac-à-dos pour être mobile au maximum. Cela a concerné aussi les logements que j’ai occupé à Toronto. J’en ai profité pour « habiter » dans plusieurs quartiers différents de la ville d’une semaine à l’autre. Comme tu peux le deviner, cela présente des avantages mais aussi des inconvénients.

Cela m’a d’abord permis de connaître les différents endroits avec leur propre ambiance et de me faire une idée sur mon ou mes quartiers préférés. En contre-partie, faire et défaire ses affaires pour une semaine ou moins dans certains cas, c’est assez contraignant surtout au bout de la quatrième ou cinquième fois (sans compter le reste du voyage).

Je ne te cache pas que j’aurai aimé trouvé un Airbnb pour le mois complet dans un quartier sympa. D’un autre côté j’ai parfois même raccourci mon séjour dans certains logements qui ne correspondaient pas du tout à ce que j’attendais de mon expérience (absence de chauffage, bruits toute la nuit, trop éloigné du centre-ville).

Au final, j’ai visité 5 logements différents dans Toronto et à chaque fois cela a été une découverte différente. J’ai globalement apprécié chaque quartiers visités (petite nuance pour l’un d’entre eux).

C’était pas toujours top

Les prix

Tu devrais commencer à le comprendre : le but de mon mois de mars a été de préparer une installation à Toronto. J’ai donc entamé, en parallèle de la recherche d’emploi, la recherche d’un logement.

Je te confirme donc tout de suite que le logement à Toronto est très cher. J’ai voulu chercher le truc idéal tout de suite sans passer par la case colocation ou sous-location comme cela se fait beaucoup ici.

Je dois t’avouer qu’en dessous de 2500-3000 $CA (soit 1500-2000€) par mois, cela s’avère très compliqué voir impossible. Alors oui c’est assez cher, en contre-partie les jobs qualifiés sont payés au-delà de 100 000$ par an, en général.

Le point sensible est que pour obtenir un logement comme ceci, c’est un peu la « guerre » vue la pénurie (d’où les prix astronomiques). Pour louer un logement la pratique est de payer le premier et le dernier mois de loyer (donc 2 loyers d’un coup). C’est à ce moment-là que je me suis que ce serait compliqué pour moi de commencer comme ça aux vues de mon budget restant…

Le début du changement de plan

Là, j’ai commencé à comprendre que l’horizon commençait à s’assombrir pour mon installation à Toronto. J’ai de moins en moins de portes qui s’ouvrent sur une vie à Toronto (ou de plus en plus de portes qui se ferment, tout dépend de quel côté l’on se place).

D’un côté, la recherche d’emploi qui n’est pas aussi dynamique ce que j’attendais.

D’un autre côté, l’aperçu du coût de la vie que je n’avais pas bien anticipé non plus.

Enfin, en échangeant avec certaines personnes et en parcourant les différents quartiers de la ville, j’ai constaté que les gens sont un peu plus « dans leur bulle » que je l’imaginait. Alors, oui il y a de la misère, oui les gens cumulent souvent plusieurs boulots pour subvenir à leurs besoins et oui les logements sont horriblement chers. Il n’empêche que je trouve cette ville magnifique et pleine de possibilités.

Cependant, j’ai compris que, pour moi, ce ne sera pas pour tout de suite…

C’est là que c’est parti en coui… 🙂

En même temps que je cherchais un emploi sur Toronto j’ai fait passé mon CV à une personne sur Montréal. Il travaille dans l’IT dans une entreprise française installée récemment au Canada. Cette personne a aimablement « poussé » mon CV aux recruteuses de son entreprise et là c’est allé assez vite : dix jours et trois entretiens plus tard, j’ai reçu une proposition de contrat de travail pour intégrer cette entreprise.

Et bam !

Sur le principe c’est génial ! Voici le détail de cette « solution ». L’entreprise et le travail sont basés à Montréal…

surprise en demi-teinte

Plusieurs éléments font que, pour moi, c’est un changement complet dans mon projet, car j’avais :

  • préparé le terrain pour vivre à Toronto depuis plusieurs semaines
  • pas imaginé recevoir une offre aussi rapidement de la part de cette entreprise à Montréal
  • imaginé avoir au moins une offre sur Toronto
  • pas préparé un départ à Montréal, encore moins une installation
  • bien amélioré mon anglais au cours de ces 3 mois de voyage. Cela ne sera pas très utile à Montréal

Voyons les choses positivement

Je ne sais pas trop comment l’exprimer ici mais je n’avais pas vraiment envisagé cette possibilité jusqu’au moment de recevoir le contrat de travail. En plus, cela a été plutôt rapide et j’étais encore à Toronto quand j’ai eu les entretiens et la proposition. J’ai aussi eu un peu de mal à remettre en cause mon installation à Toronto, même si, tu l’auras compris, cela n’aurait pas été très facile.

Bien sûr que c’est une bonne chose d’avoir reçu cette proposition que j’ai d’ailleurs accepté. Comme je tiens à rester positif, voici ce que j’entrevois :

Pour moi, c’est une très belle occasion de gagner en expérience dans mon domaine et de capitaliser sur ce que je sais déjà faire. C’est aussi l’occasion de rejoindre une entreprise qui souhaite se développer au Canada.

Point important : ils viennent d’ouvrir des bureaux à Toronto. Pour l’instant l’équipe y est encore en construction et répond à des besoins assez spécifiques mais patience…

Dernier point, le budget : il était important pour moi de trouver un emploi pour le mois d’avril, pour pourvoir rester au Canada.

Résumons

Si je synthétise la situation pour être plus clair :

Je n’ai pas eu de propositions à Toronto dans le temps que je m’étais fixé (mois de Mars). J’aurai peut-être pû être plus dynamique et/ou patient dans ma recherche…

Une proposition très intéressante est venue au moment où j’en avais besoin.

Je vais aller m’installer à Montréal alors que j’avais prévu de le faire à Toronto.

C’est ok !

Direction Montréal

Me voilà donc fin-mars avec un contrat de travail stipulant une date de début au 1er Avril dans une entreprise basée à Montréal.

J’ai donc réservé mon train pour le 27 Mars en direction de la capitale Québecoise. En termes de logements, je vais finir le mois en auberge de jeunesse. J’ai ensuite réservé un Airbnb pour tout le mois d’Avril.
L’objectif : être tranquille pour commencer le boulot et pouvoir cherche un logement tranquillement.

Comme une rentrée des classes…

Les derniers jours du mois de mars ont été passés à préparer la reprise du travail.

Entre l’achat de vêtements corrects (premiers depuis le début du voyage), et une rapide mise à jour de mes connaissances, je suis donc fin-prêt pour attaquer la suite de mon aventure ici et commencer à travailler au Canada, à Montréal.

Je finis donc ce mois de mars par une situation surprenante pour moi, ne correspondant pas tout à fait à ce que j’avais préparé jusqu’ici.

Florilège de photos pour ce mois de mars

Voici les photos (avec une rapide description pour chacune) qui illustrent ce mois de mars passé en majorité à Toronto. Roof-top, promenade ensoleillée, spa scandinave :

Les chiffres

Rebelote ! voici les chiffres pour ce mois de mars. J’ai :

  • Parcouru environ 160 km à pied (130 km en février, 190 en janvier)
  • Retrouvé des températures positives pendant plusieurs jours d’affilés #grossebringue
  • Dépensé 2800 CAD$ soit  1800€ répartis de la manière suivante : Hébergement = 45%, Transport = 9%, Alimentation = 19%, Divers/Sorties/Bières = 13% et Équipement = 14% (dû aux achats en prévision de la reprise du travail 😉 )

Niveau météo

On a approche du début du printemps ici avec l’approche des 10 degrés. #folie

Voilà une petite illustration de l’évolution des températures dans les jours à venir.

Source : site de méteo

Prévisions météo à Montréal

 

Quelques blogs visités/visionnés :

Fringinto

La chaine Youtube du mouton migrateur

Article de l’Express sur Toronto

Et après la suite ?

Alors, après la suite ben ce n’est pas encore fini.

En effet, je profiterai du mois d’avril pour trouver un appartement à Montréal. Je pourrai donc te parler de cette recherche (même si elle est déjà bien avancée aujourd’hui). Je prévois ensuite de te parler de mon environnement de travail. Oui, ce sera ma première expérience Canadienne donc il y aura forcément des différences par rapport à ce qu’on voit en France ;). Je te ferai également un retour sur la vie à Montréal que je n’ai pas eu l’occasion de découvrir depuis le début de ce voyage.

D’ici là, je te souhaite un très bon mois d’Avril et on se retrouve dans 30 jours ;).