Fin 2025 : DingDong – L’heure du bilan a sonné !

Fin 2025 : DingDong – L’heure du bilan a sonné !

31 décembre 2025 0 Par Alex

Hey coucou !

Je sais que le dernier article date de Mars 2024. Depuis, comme tu peux l’imaginer, il s’est passé beaucoup de choses. Je ne tiens pas à te faire un résumé ici. Ceux qui m’entourent de près ou de loins (géographiquement) sont bien au courant ! 😉

Pourquoi un bilan ?

Dans quelques jours (le 9 janvier 2026 pour être précis), cela fera 7 ans que je suis au Canada. Ces derniers temps, je me pose beaucoup de questions sur mon parcours ici, mes avancées, mes regrets et les possibilités.

Sans vouloir te faire un cours de géopolitique mais la situation au Canada n’est plus aussi belle qu’elle l’a été avant 2019. Même si j’ai connu chaque année une amélioration de mes conditions de vie, je pense être arrivé à un point important de mon aventure.

Depuis le départ, je prends les choses un peu comme elles viennent et cela me rattrape aujourd’hui que je souhaite avoir des projets à moyen ou long terme. Il est donc temps de faire un bilan en essayant d’être exhaustif.

7 ans, 6 emplois, 6 appartements

Il y a deux ans, j’arrivais dans mon 6e apparement dans la joie et la bonne humeur. C’est vrai que déménager tous les ans avait un parfum de renouveau pour moi et ça m’allait bien. J’avais pris pour habitude (volontairement ou non) de ne pas trop m’installer et j’avais vite envie de voir autre chose, d’autres quartiers. Depuis, je suis installé dans cet appartement acheté à l’été 2023 et je m’y sens bien. Il m’a fait plaisir de le partager avec quelqu’un pendant une année.

Côté professionnel maintenant, j’ai eu autant d’emplois que d’appartements à Montréal :)…

J’ai commencé en tant que consultant, pour ensuite être embauché chez Tourisme Montréal. Ensuite, j’ai eu plusieurs emplois de consultant pendant quelques années avant de créer ma société et enfin d’être embauché à la Ville de Montréal pendant l’été 2024. Les expériences se succédant, j’ai pu connaître des situations (bonnes ou mauvaises) toutes aussi enrichissantes les unes que les autres. Je me considère aujourd’hui comme un vrai professionnel dans mon domaine. Attention, je n’ai pas dit que je me sens compétent, mais professionnellement plus mature :).

Des découvertes plein la tête

Bien sûr, en 7 années, j’ai eu l’occasion de découvrir la vie au Québec et plus largement au Canada. Après 4 mois passés à l’Ouest, j’ai passé la majeure partie de mon aventure au Québec. Je dois dire que c’est quelque chose qui ouvre l’esprit. Montréal est une ville où tout se mélange et c’est top ! Les gens de toutes les cultures ou religions cohabitent dans un ensemble qui tient globalement debout.

Tu sens que chaque personne tente de faire sa part dans un système global qui peut être perçu comme assez lointain (ou déconnecté) par moments. À Montréal, on a cette impression bizarre d’habiter dans un grand village tout en étant conscient du fait que beaucoup de choses nous différencient les uns des autres.

D’abord la culture québécoise, moins proche de la mienne que j’aurai pu penser. Les relations/intéractions sociales qui restent globalement superficielles prennent du temps à être assimilées.

Ensuite, au quotidien, le confort de vie ainsi que la séparation de la vie privée par rapport à la vie pro est clairement quelque chose à retenir (ou exporter). On comprend rapidement qu’il n’est pas primordial de faire des heures sup’ pour évoluer mais avant tout d’être bien dans sa tête.

Enfin, chaque fois que j’ai eu la chance de parcourir le Québec, j’ai été d’abord ébahi des paysages. D’autre part, j’ai été surpris des distances nécessaires pour trouver un coin agréable. Tout un paradoxe…

Ce que j’en retire

Si je devais me souvenir d’une chose aujourd’hui c’est que cette aventure est incomparable et que j’ai bien fait de la vivre. D’un côté, ça m’a certainement ouvert les yeux sur ce qui comptait pour moi. D’un autre côté, j’ai l’impression que j’arrive à un moment où je ressens le besoin de savoir ce que je vais/veux faire ensuite.

Jusque-là, je ne m’étais pas vraiment posé la question (ou pas de la bonne façon). J’ai quand même tendance à toujours vouloir planifier les choses à l’avance. Dans cette expérience, j’ai souvent vécu les choses étape par étape sans forcément me préoccuper de ce qui allait se passer ensuite. Je gardais une ligne directrice qui m’a amené à la situation actuelle. Je me mets (enfin) à regarder dans le rétroviseur pour me forcer à prendre du recul et me demander ce que je veux pour la suite.

J’ai récemment perçu un ou plusieurs déclencheurs qui m’ont amené ici, à réécrire un article, à me poser ces questions, à faire ce bilan.

Les déclencheurs

D’abord, une séparation… Évidemment, à mon avis, les relations ont une intensité bien plus importante quand tu es expatrié.

Quand tu te retrouves seul, tu es vraiment seul. Pour ma part, c’est arrivé après plus d’un an d’une relation que je qualifierai de « parfaite ».

Tout allait si bien :  les débuts, les projets, la vie globale, la communication, jusqu’à ce que cette personne décide de rentrer en France pour de vraies raisons. J’ai mis beaucoup (trop ?) de temps à me rendre compte qu’elle avait pris une place importante dans ma vie. Je me rends donc à l’évidence que j’ai laissé une grande partie de moi s’envoler avec elle.

L’autre déclencheur est une vie professionnelle qui manque de stimulation. Aujourd’hui, je vois les pantoufles s’approcher de mes pieds au travail. C’est quelque chose qui m’horrifie au plus profond de moi. Je suis loin d’être prêt à me diriger dans une carrière dans tel ou tel emploi. Il y a tant de chose encore à découvrir… Je me suis certainement perdu en route pour en arriver là. Le confort a certainement eu raison de ma soif de découverte à un moment donné.

J’ajouterai un autre élément déclencheur derrière lequel se cache mes petits neveux que j’adore. Je ressens un profond besoin d’être proche d’eux et de participer à leur vie d’une façon ou d’une autre. Plus globalement, mes proches et ma famille que j’aime me manquent au bout de ces 7 années d’aventure de l’autre côté de l’Océan.

Alors qu’est-ce que tout ça a provoqué chez moi ?

Remise en question

Après avoir connu une année 2025 que je décrirai comme « remuante » (en attendant un terme plus adéquat), il est temps pour moi de décider des prochaines étapes. Je prends ce temps pour redéfinir cette fameuse ligne directrice qui me guidera pour les prochaines années.

Je sais une chose : je veux être plus proche de ma famille. Voir mes neveux grandir en photo n’est plus suffisant, je veux y participer.

Le fait de les avoir reçus cet été a reveillé ce besoin. Aussi avec mon frère et ma chère mère, j’ai l’impression d’avoir « raté » une partie importante de leur vie.

À distance, les choses vont beaucoup plus vite, le décalage horaire n’arrange pas non plus même si les technologies permettent d’estomper la distance. J’ai besoin d’être prêt d’eux pour, d’une part, leur montrer que je suis là pour eux et d’autre part pour profiter de tous les moments possibles avec eux.

Bien entendu, je ne dis pas que j’ai envie de m’installer tout près d’eux mais le simple fait d’être du bon côté de l’atlantique pourrait déjà changer la donne.

Prochaines étapes

J’ai donc pris LA décision de procéder à un retour au cours des 12 prochains mois. BOUM ! Je te lâche ça comme ça après ne pas avoir donné de nouvelles pendant plus d’un an.

Pourquoi 12 mois et pas 6 ou 24 ?

D’abord parce que je veux me donner le temps d’obtenir ma citoyenneté… héhé oui ce n’est pas encore fait 😀 ! Ça devrait être fait d’ici le mois d’avril si j’en crois l’alignement des astres cosmiques de l’immigration suprême.

Ensuite, pour me laisser le temps de m’organiser. Un an ça passe vite. La décision prise, j’ai tout un plan d’action à déterminer avec une échéance.

Par exemple : Est-ce que je vends la caravane ? Dans quel pays aller ? Que faire de toutes mes affaires ? Pour faire quoi ensuite ?

C’est le moment de remettre le tout en perspective.

Pour moi ces questions ne peuvent/doivent pas être répondues trop rapidement. D’un autre côté, se donner un délai trop long serait juste un moyen de repousser l’échéance. Il faut que ça bouge ! La raison m’a soufflé dans l’oreille de me donner un an pour faire mes valises (un peu moins en réalité).

J’attends d’avoir plus de réponses lorsque je vais passer quelques semaines en France en mai 2026. L’occasion de réactiver mon réseau sur place et de voir quelles sont les opportunités pour moi. Ce sera aussi l’occasion d’aller explorer et découvrir d’autres endroits auxquels je ne pense pas forcément pour l’instant.

Il est certain que beaucoup de questions tournent dans ma tête maintenant que j’ai pris cette décision. Je vais tâcher de régler les choses dans l’ordre pour que les réponses viennent naturellement. Quant à mes craintes, je veillerai à m’en servir pour faire les bons choix pour la suite.

À bientôt

Maitenant que j’ai lancé mon pavé dans la marre de l’Internet, il me reste à te dire à bientôt, te souhaiter une belle année 2026.

Je me souhaite de trouver un nouvel endroit, proche de ceux que j’aime, où m’épanouir pour les prochaines années. J’espère sincèrement que le prochain changement sera le bon car j’ai envie de reprendre mes projets qui me tiennent à cœur.

Foie gras et chocolats !