Avril : Montréal, retour à la réalité

Avril : Montréal, retour à la réalité

30 avril 2019 4 Par Alex
Avertissement :
Avant de commencer j'aimerais te préciser que c'est le premier article que j’écris avec un clavier QWERTY. 
Ce type de clavier est d'abord fait pour écrire en anglais.
Ce qui entraîne pour moi des difficultés/impossibilités d’écrire certains caractères spécifiques à
la langue française comme le "à" ou le "ç". 
Je m'excuse donc par avance pour ceci. 

Coucou toi ! Tu es de retour ici, tu veux donc de mes nouvelles et j’en suis flatté.

Si tu souhaites reprendre depuis le début du voyage c’est par ici : Voyage au Canada

Si tu souhaites consulter mes articles de préparation c’est par ici : Les préparatifs

Avril a été bien animé et je vais m’empresser de t’expliquer ce qu’il s’est passé.

Au programme pour ce mois : le début du travail, un grand nombre de sorties entre Français et puis aussi la recherche d’un appartement.

Le logement à Montréal

C’est certainement ce qui m’a pris le plus de temps et d’énergie pendant ce nouveau mois.

Très peu de logements libres, comme à Toronto…

Il existe une crise du logement actuellement à Montréal, à l’image de la « petite New-York » canadienne.

Cette crise se caractérise par un taux d’inoccupation des logements locatifs très bas.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce taux représente la partie de logements libres à la location. Plus ce taux est bas, moins il y a de logements disponibles à la location.

Pour Montréal ce taux varie autour de 2% voire même en-dessous.
A Toronto, ce même taux était de 1,1% en 2018 :o.
Enfin, sur l’ensemble du Canada ce taux était de 2,4% en 2018 également.

Tu l’auras compris, le contexte est difficile pour trouver un appartement libre au Canada, particulièrement à Montréal.

Quelques articles expliquent la crise en cours et l’évolution de ce fameux taux d’inoccupation :

Évolution du taux par province

Article sur la crise du logement a Montréal

Y arriver malgré les difficultés

Même si c’était difficile et qu’au final, ça me coûtera un peu plus cher que prévu, j’ai trouvé un appartement ! (c’est grâce a Soso ça !)

J’y emménagerai début mai, donc je peux juste te dire les caractéristiques sans photos, pour l’instant :

  • Localisation : plein centre, quartier des spectacles, 30 mètres d’une station de métro #parfait
  • Équipements : cuisine équipée, laveuse-sécheuse (lave-linge et sèche-linge), balcon. Piscine et salle de sport dans l’immeuble (#grandeclasse)

Je serai ravi de pouvoir t’accueillir ici à Montréal si tu passes par là ;). Je pourrai t’offrir un endroit confortable pour te permettre de te reposer des soirées animées proposées en nombre dans la ville (promis je ne ferai pas comme sur le GIF). Laisse moi juste quelques semaines pour trouver quelques meubles, histoire de ne pas te faire dormir par terre.

La communauté Française à Montréal

En parlant des soirées animées de Montréal, j’aimerais te présenter mes premières semaines passées ici.

Quand est-ce qu’on se pose ?

Cette question revient de temps en temps, car il y a souvent des gens motivés pour sortir le soir. J’ai commencé ce mois d’avril sur les chapeaux de roue puisque je suis sorti tous les soirs jusqu’à même la veille d’attaquer le travail (mauvaise idée d’ailleurs :p)

Cela est du principalement au fait qu’un Français (Pierrot ;)) rencontré dans l’auberge de jeunesse (Hi Montréal) ou j’ai passé mes premières nuits était ici de passage. On a vite sympathisé, puis assez rapidement, grâce à sa faculté de parler à tout le monde sans gêne, on s’est retrouvé à sortir boire quelques bières avec d’autres francophones ou non.

Party hard

Les dix premiers jours ont donc été assez animés et m’ont permis d’arriver dans cette ville dans les meilleures conditions. J’ai gardé certaines personnes, rencontrées lors de ces premières sorties, parmi mes premiers amis ici à Montréal.

Les soirées PVTistes

Les membres de l’équipe PVTistes.net organisent (comme dans d’autres villes) des rencontres de francophones dans un bar de la ville. Ces rencontres sont plus régulières a Montréal qu’ailleurs en raison du nombre plus important de francophones qui vont et viennent ici. On peut donc s’assurer d’y trouver toujours une quinzaine de personnes chaque jeudi soir.

Le plateau… et puis le reste

Comme je m’y attendais, la communauté Francophone est présente en nombre ici à Montréal. Le plateau de Mont-Royal (voir carte ci-dessous) regroupe la majeure partie des expat’ Français (même si certain(e)s n’osent pas l’avouer, haha).

Cela a pour conséquences que nos sorties sont donc souvent orientées dans ce « petit-bout de France ». C’est loin d’être désagréable. Je garde quand même l’impression de sortir dans une ville française lorsque je m’y rends le soir (et de voir des gens traverser n’importe comment :D)

Dans le « reste » de la ville, l’ambiance est très sympa et je retrouve l’esprit de fête que j’étais venu chercher ici et que j’avais déjà trouvé à Calgary par exemple. En plus, l’été n’a pas encore commencé et donc cela promet d’être encore plus sympa dès qu’il fera un peu meilleur (on a hâte ici).

Premier travail au Canada

Je te le disais à la fin du mois de mars (article par ici), j’ai trouvé un travail ici à Montréal. C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle je suis venu m’installer dans cette ville.

SII CANADA

L’entreprise qui m’emploie est, à l’origine, un groupe français (décidément on en sort pas…). Ce groupe a décidé de s’installer il y a 4 ans au Canada. Commençant avec 2-3 employés, nous sommes maintenant environ 120 et continuons de grandir. Récemment, des bureaux a Toronto ont même été ouverts ;).

L’arrivée puis les premiers jours

Lors de mon arrivée, j’ai tout d’abord constaté qu’il était commun de quitter ses chaussures à l’entrée des locaux pendant l’hiver. Étant arrivé au même moment qu’une autre personne travaillant a l’agence, lorsque je l’ai vu quitter ses chaussures à l’entrée, j’ai moi-même enlevé les miennes. J’ai donc passé les premiers moments chez SII à me présenter… en chaussettes… C’est un sentiment un peu perturbant mais ça permet aussi de se sentir très a l’aise (“comme a la maison”).

Une fois le décor planté et le sac à pantoufles trouvé, j’ai commencé à travailler pendant une dizaine de jours à l’agence avant d’être envoyé chez mon premier client.

Quelques différences dans le travail

J’ai rapidement constaté que le rythme n’est pas tout à fait le même qu’en France et que l’équilibre vie pro/perso est ici clairement privilégié : Les horaires sont un peu plus fixes. Cela permet de borner plus efficacement la journée de travail.

Autre différence, la pause du déjeuner est beaucoup plus courte (30min max.) et permet donc de partir plus tôt le soir.

Enfin, je trouve les gens plus disponibles pour discuter de leur travail ou de toute autre chose au bureau. Le fait d’avoir moins la « tête dans le guidon » permet aux gens de mieux discuter entre eux, et ça fait du bien.

autour d’un café c’est encore mieux

Perspectives



Il est encore un peu tôt pour moi pour me projeter même si je ne peux m’empêcher de penser à la suite. J’essaie d’abord de me familiariser avec ces nouvelles habitudes de travail pour ensuite créer un réseau de relations professionnelles qui me permettra de voir l’avenir autrement.

Qu’est ce qu’on mange ici ?

Alors, tu l’as vu en illustration de cet article, j’ai mangé quelques poutines mais cela ne fait pas le bonheur (même si cela y participe grandement pour ma part).

Je souhaitais te parler de l’alimentation ici car c’est un sujet qui m’intéresse particulièrement, car il m’affecte beaucoup.

Pour moi la nourriture n’a pas toujours été très importante à mes yeux mais les dernières passées en France (avec un revenu le permettant), j’aimais manger des produits de qualité et manger à ma faim à chaque repas.

Ici c’est une autre affaire. Tu le verras dans mes comptes mais, même si mon budget a explosé, je n’ai pas vraiment l’impression de manger des produits de qualités. Lorsque je mange à l’extérieur (ce qui m’arrive pour 2 repas sur 3 en moyenne :o), je paie en moyenne 20$ (soit 13 euros) et mis à part avec la poutine, je me fais rarement plaisir en mangeant.

Quelques repas sortent un peu de l’ordinaire avec des plats internationaux (indiens par exemple) mais ils sont assortis d’une note plus élevée, en général.

Écrire ces lignes me permet d’analyser la situation. Je pense que le fait que je ne mange pas que des bonnes choses vient aussi du fait que je ne cuisine pas beaucoup. La circonstance atténuante est que je vis en Airbnb depuis presque 4 mois. Ici, pendant ce mois d’avril, j’ai accès a la cuisine mais ce n’est pas la mienne. Je ne fais pas les courses comme je les faisais en France (pas de gros supermarchés ici).

La principale conséquence est donc que je mange beaucoup a l’extérieur, ce qui me coûte plus cher et qui ne procure pas tant de plaisir qu’espéré.

Pour ça aussi, j’ai hâte d’être dans “mon” appartement rien que pour pouvoir cuisiner ce qui me fait envie (gratin dauphinois, lasagnes, légumes farcis…). Ça fait partie des choses auxquelles je ne pensais pas être sensible avant de partir et finalement je commence à sentir ce manque de « bonne-bouffe » ici.

Les visites & évènements

Je voulais aussi te parler des activités que j’ai faites ou auxquelles j’ai participé pendant ce mois d’avril. six.

Week-end à Toronto

J’ai rejoint Eddy à Toronto pour reparcourir cette ville que j’aime tant. On a bien profité du week-end malgré une météo loin d’être clémente (voir photos).

Casa Loma

Sous la pluie donc, nous avons visité la Casa Loma. Si, comme moi, tu ne le savais pas, la Casa Loma est une “vieille” et grande maison sur les hauteurs Toronto. Elle a été bâtie entre 1911 et 1914 et habitée par un riche Torontois jusqu’à qu’il finisse sur la paille et qu’il doive l’abandonner.

Cette maison a ensuite été utilisée pour différents tournages de films. On la voit apparaître dans les différents X-Men par exemple.

On peut donc visiter la majeure partie de cette maison avec différentes expositions a l’intérieur, des tunnels sous-terrains qui mènent a l’écurie et au garage.

Le tout pour une trentaine de dollars. La visite peut durer plusieurs heures si on prend le temps de visiter toutes les pièces… idéal pour passer une après-midi pluvieuse au sec.

Tu les attendais, voila les photos de la fameuse « casa loma » :

Geek-It – Montréal

Retour a Montréal. La Geek-it est, comme son nom l’indique, un événement annuel essentiellement Geek organisé au Vieux-Port de Montréal.

Il rassemble les amateurs de Cosplay (costumes en rapport avec le monde geek) – voir photos – mais aussi tout ce qui tourne autour du jeu au sens large. J’y ai donc trouvé, avec certains collègues de travail, des stands de figurines de pokemon, t-shirt dragon-ball et autres joyeusetés proposées dans cette thématique.

L’entrée a coûté entre 35 et 40$ par personne pour une journée.

Voici les photos de cet événement :

Compétition « Fina » – Montréal

Toujours à Montréal et durant le dernier week-end de ce mois d’avril, j’ai assisté a la Fina. Invité en “VIP”, j’ai proposé a un collègue de travail de m’accompagner pour assister a cette compétition internationale de plongeon.

En tant que VIP, on a eu droit a plusieurs services en plus : bar à volonté, buffet sucré le matin et salé l’après midi, la visite de certains sportifs (voir photos), des places de choix dans les gradins pour voir les beaux plongeons des concurrents.

On a donc passé une bonne journée à regarder les participants faire trempette dans la piscine pendant qu’on mangeait des petits fours et buvait du bon vin blanc.

Les photos de la Fina :

Les petits chiffres du mois

Niveau dépenses, je pense que c’est maintenant clair pour toi, ce mois d’avril a été bien rempli pour moi. Autant au niveau des sorties que des activités. J’ai donc fait péter les compteurs au niveau du budget et dépensé 3600$ (2800$ en mars :o) répartis de la façon suivante :

Hébergement = 33% (contre 45% en mars)
Transport = 7% (9% en mars)
Alimentation = 25% (19% en mars)
Divers/Sorties/Bières = 11% (13% en mars – étonnant pour celui-ci :o)
Équipement = 17% (14% en mars)

Je peux aussi te dire que j’ai marché un peu plus de 200km pendant ce nouveau mois (contre 160km en mars #yeah).

Prévisions pour le mois de mai

Tout ce que je peux te dire, c’est que le mois de mai risque d’être aussi animé qu’avril. Au programme, le début des festivités à Montréal (avec le beau temps j’espère), meubler l’appartement oú j’emménage le 4 du mois et enfin me mettre sérieusement au sport car pour l’instant j’ai bien fait semblant…

J’ai hâte de te raconter la métamorphose de la ville pendant ce mois de mai et les activités auxquelles j’espère participer également ;). On se retrouve donc dans une trentaine de jours pour de nouvelles aventures ;).