Mars : et tout s’écroule…

Mars : et tout s’écroule…

31 mars 2020 5 Par Alex

Sincèrement, en prenant un peu de recul, je n’en reviens pas. Je n’arrive pas à comprendre comment on en est arrivés si vite à cette situation.

 

Tu l’auras deviné, ce mois de mars est bien particulier pour tout le monde. On est beaucoup à être en confinement/isolement/télétravail.

Ici, cela a surtout commencé sur la deuxième quinzaine du mois, ça m’a donc laissé un peu de temps pour en profiter avant d’être enfermé.

Puisque c’est allé bien trop vite pour que je comprenne ce qu’il s’est passé, laisse moi te proposer une petite chronologie des événements de ce mois de mars.

1er Mars – la bringue

Le 1er mars me paraît si loin et en même temps c’était il y a 4 semaines seulement. En tout cas on était bien loin de s’imaginer ce qui allait nous tomber sur le coin de la tête quelques semaines plus tard.

C’est donc tout naturellement qu’on est allés faire la fête jusqu’au petit matin avec la bande à Jojo. Cette fois c’était la bande officielle, OverLoud, un collectif de DJs qui organise des soirées électro sur Montréal et la province. Ce n’est pas mon premier choix de musique mais on a passé une très bonne soirée quand même.

Mi-mars – la dernière bringue…

Après un qualification de nos verts en finale de la CDF (le 5 mars), tout a basculé en France.

Ici pas d’envahissement de terrain et cela a été un peu plus tardif et on a eu jusqu’à la mi-mars pour profiter de la vie…

La deuxième semaine de ce mois de mars a été hyper-intense au travail. Les annonces du gouvernement québécois se sont enchaînées et les choses ont alors commencé à s’accélérer. Nous avons tout mis en oeuvre pour permettre aux employés de travailler de chez eux dès le lundi 16 mars. Autant te dire que côté technique cela a été une vraie course contre la montre pour arriver à cela dans les meilleures conditions. Personne n’a vraiment eu le temps de voir venir la situation et nous l’avons quand même pris de plein fouet.

Go chalet !

Cela ne m’a pas empêché de filer en chalet le vendredi 13 en fin de journée avec la bande à Jojo (encore !!!) élargie cette fois. Le plus gros chalet (14 personnes) pour clore la saison hivernale de la meilleure des manières. On a bien fait la fête, beaucoup manger et bien trop parler de cette situation que l’on connait tous de près ou de loin (un employé d’hôpital faisait partie du groupe).

En rentrant, le dimanche midi, on a fait un stop dans une cabane à sucre (voir photos). C’était bondé de monde alors qu’ils annonçaient en direct que celles-ci allaient devoir fermer dans les plus brefs délais (à cause de la distanciation sociale). On a donc eu de la chance de pouvoir y être avant la fermeture.

Tout ceci c’est pour te montrer que niveau timing on était pas mal quand même !

Pour ton information, le concept d’une cabane à sucre est d’abord une exploitation d’érable avec un lieu de dégustation des produits issus cette exploitation. Ce concept s’est un peu transformé au fil du temps et des générations (et surtout de l’afflux de visiteurs). Aujourd’hui c’est d’abord un restaurant et un attrait avant d’être une exploitation des produits de l’érable. Dans celle-ci par exemple, il y avait bien un endroit pour goûter les produits mais aussi un accrobranche, et quelques pistes de ski…

Je te mets les photos de la première quinzaine du mois ici, histoire de marquer la rupture :

La soirée Overloud :

Le chalet et la cabane à sucre :

Le reste du mois…

La deuxième quinzaine du mois de mars peut très bien se résumer à cette image. Cependant il s’est quand même passé certaines choses si je cherche bien.

Encore un peu de froid

Nous ne sommes qu’au mois de mars et donc encore officiellement en hiver (jusqu’au 19). C’est donc très logiquement que le 23 mars, pour le début du printemps, il est tombé une dizaine de centimètres de neige. J’ai dû passer au bureau ce jour, donc voici quelques petites photos :

On a encore eu quelques températures autour des -10 degrés mais la fin du mois a été parsemée de beaux passages ensoleillés et d’averses (de pluie cette fois).

Vie dans l’appartement

Le télétravail c’est bien quand on en fait une journée par-ci-par-là. Ça fait maintenant deux semaines que je ne sors plus ou sinon pour faire quelques courses. J’ai épuisé toutes mes idées de recettes de cuisine. J’essaie de réduire les quantités et le nombre de mes repas. L’activité sportive n’est plus la même qu’avant.
J’en profite pour travailler fort et me relaxer quand j’en ai envie. Je suis bien content d’avoir mon balcon pour prendre l’air de temps en temps.

J’ai commencé à me faire un petit programme de sport pour essayer de retrouver un peu la forme.

Le travail

L’ambiance est particulière au travail, même si on est à distance. Les décisions qui sont prises sont pleines de conséquences et les communications qui sont faites par les dirigeants sont fortes et remplies d’émotions.
Ce n’est pas vraiment une bonne période pour l’industrie touristique ni pour plein d’autres d’ailleurs. La durée de tout cela est bien inconnue, tout ce qu’il nous reste c’est l’espoir que cela s’améliore rapidement. Des choix importants sont faits pour préserver l’attrait de la ville et garantir une reprise dès que possible. Je suis tout de même heureux de faire partie de cette belle organisation car d’autres personnes dans mon entourage ici ne sont pas aussi bien lotis que je peux l’être.

La suite ?

A quoi s’attendre dans cette situation ? C’est la question à 100 000 pour l’instant. Ce que je vois, c’est que la ville de Montréal s’arrête un peu plus chaque jour et qu’il y a de moins en moins de gens dans les rues #stayathome (ce qui est bien d’ailleurs pour éviter la propagation). On voit bien ici qu’on a 2 ou 3 semaines de décalage par rapport à la situation en France. On peut donc se dire de manière assez certaine que le mois d’avril va être à l’image de cette fin mars : très calme…

Le retour prévu en mai

Concernant mon retour au mois de mai…

Bien sûr qu’il est fortement remis en question voir déjà « oublié ». L’état des frontières est un bon indicateur. Même si je pouvais revenir en France, rien ne me dit que je pourrai revenir « chez moi » au Canada. En plus, je ne suis même pas certain que mon travail m’autorise à prendre des congés à cette date

Le CSQ

Vu que le mois d’avril va être pourri, je vais en profiter pour faire mon dossier de CSQ et te détailler tout ça dans un article dédié.

Les comptes

Des économies

Tu peux imaginer que les dépenses de ce mois de mars sont un peu particulières les seules choses que j’achète maintenant c’est de la bouffe… J’attends un mois d’avril avec encore plus économe, à voir.

Pour ce mois de mars, j’ai donc dépensé un total de 2614 $CAD (contre 3370$CAD en février) repartis de la manière suivante

Hébergement = 60% (47% en février)
Transport = 2% (3% en février)
Alimentation = 20% (25% en février)
Divers/Sorties/Bières = 11% (17% en février)
Équipement = 7% (7% en février)

Comme on peut le voir, c’est loyer qui prend plus de la moitié du budget. C’est normal car le total de dépenses est bien inférieur à d’habitude.

Je n’ai pas pris en compte le billet d’avion pour le mois de mai (environ 1000 CAD$) car celui-ci va certainement être annulé dans les prochains jours. J’attends d’avoir des infos là-dessus.

Les impôts

Parce qu’il y a quand même des bonnes nouvelles dans tout ça, j’ai traité la question des impôts ! Grâce à un comptable qu’on m’a recommandé (merci Laetitia !). C’est donc un retour d’impôts de plus de 2000 $CAD qui va bientôt arriver.

Pourquoi ? La raison est plutôt simple : avec le prélèvement à la source, on est prélevé de plein de cotisations directement sur chaque salaire. En tant que PVT et donc résident « temporaire », nous n’avons pas accès à la plupart des prestations sociales. Nous sommes donc remboursés de ces cotisations lors de la déclaration d’impôts sur le revenu.

Restons chez nous

Pour qu’on puisse ressortir faire la bringue et profiter de la vie, restons chez nous. La bonne nouvelle c’est que tu as plein de lecture ici aussi.

Si tu as tout lu, tu peux aussi commander le livre de ma future belle sœur : Par ici 

Prenez soin de vous les blets