Septembre : Prise de recul – Joies

Septembre : Prise de recul – Joies

30 septembre 2022 0 Par Alex

Pour ce mois de septembre, une idée m’est venue. Je voulais profiter d’un article, pour te faire un retour sur ce projet d’expatriation ainsi que sur ces trois années passées au Canada.

Point de départ

Je voulais, à titre de rappel (autant pour toi que pour moi) te partager le témoignage que j’avais fait pour le recueil de Pvtistes.net en deux images/textes. J’avais fait celui-ci quelques semaines avant de partir (à retrouver ici Paroles de pvtistes – pvtistes.net) :

Outre ma bonne bouille de jeune fou qui avait bien mangé avant de partir vers l’inconnu, voici ma vision des choses aujourd’hui. En toute honnêteté, je me revois en plein préparation de ce projet (et de mon sac à dos). C’est donc avec quelques émotions que j’ai vécu de nouveau ce moment, cette période, ce passage de ma vie qui me changera pour toujours.

Sur le moment, je ne me rendais pas compte du poids des choix que j’étais alors sur le point de faire. Je pense que c’est normal quand on regarde dans le rétroviseur de la vie de se dire qu’on a fait des choix forts sans forcément s’en rendre compte. Je me souviens de cette époque où je prenais les choses à la légère, sans forcément m’inquiéter de quoi sera fait demain. C’était agréable et excitant. Je pense néanmoins qu’une telle période ne peut pas durer éternellement et me voilà, presque quatre ans plus tard avec un nouveau regard et d’autres choix faits avec audace.

Regard en arrière

Pourquoi regarder en arrière quand il y a encore tant de belles choses à voir devant ? Bonne question Jean-Michel ! je vais tenter de te répondre. Je pense qu’au bout de presque quatre années d’expatriation, je ressens le besoin de faire le point et ce blog est, pour moi, la meilleure façon de le faire en toute transparence.

Pour commencer, depuis mon arrivée à Montréal en janvier 2019 et après quelques larmes d’émotion, j’ai découvert une nouvelle partie de ma vie. Depuis lors, cette vie a été rythmée par des expériences/rencontres fantastiques et enrichissantes. Avec le recul et un regard différent, je peux dire que je ne regrette rien et je suis assez fier de mon parcours même si cela a été loin d’être facile tous les jours. J’espère pouvoir t’expliquer mes joies et mes peines même si je préfère toujours focaliser mon attention sur le positif ;).

De la joie

Venant de Saint-Etienne, j’avais une vie plutôt simple et douillette et ce, même après cette fameuse rupture dont je parle dans mon témoignage. A l’époque, je crois avoir muri d’un coup, comme une claque, en me disant que je devais prendre ma vie en main. Comme si je ne devais compter que sur moi pour assurer une vie réussie. C’est un peu ce que j’ai entrepris a ce moment-là.

Avant le départ

Les premières joies ont d’abord été provoquées par le partage avec Alex et Octa du projet d’expatriation au Canada puis avec mes proches. Ce qui, au départ, n’était qu’une idée issue d’un apéro entre amis s’est avéré être un choix de vie lourd de conséquences. J’ai alors senti en moi c’est impression de faire un bon choix (ce qui arrivera de nouveau plus tard mais qui n’était alors jamais arrivé).

Cela était donc d’abord « prévu » comme un voyage exploratoire (version 2) pour envisager une vie à l’étranger pour une période donnée. Je souhaitais alors utiliser à bon escient ces deux années de PVT pour découvrir ce beau pays qui m’attirait tant à l’époque. C’était une période assez riche (entre 2017 et 2018) car, focalisé sur cet objectif et ce choix de fou, tout le reste me paraissait me traverser comme si rien ne pouvait m’attendre.

Le retour de mon frère et de sa fiancée (maintenant sa femme :)) a été un des moments remplis de joie. Cette joie a rapidement laissé sa place à l’excitation de vivre une expérience équivalente à des milliers de kilomètre de ma petite ville.

Départ

Le départ s’approchant, le moment des aurevoirs était arrivé. J’ai quitté mon travail (au top) pour dire « ciao, je m’en vais au Canada !! » et répondre « Je ne sais pas trop » aux gens qui me demandaient ce que j’allais faire là-bas. Et c’était là, la beauté du projet. Plus le moment du départ approchait, plus je me rendais compte que j’avais fait ce choix mais que je n’avais rien préparé ensuite (à part mon sac). Pour moi c’est la principale beauté de ce projet, je me suis laissé la porte grande ouverte à ce qui pouvait arriver sur place.

Laissant également la possibilité de rentrer à tout moment, je me sentais en sécurité dans mon projet même si rien n’était planifié à l’avance (je me reconnais moins sur ce point…).

Je reparlerai du départ dans la partie sur les peines mais, quelque part, je pense que la joie l’emportait à chaque fois que je partageais mon projet et voyais le regard de mon interlocuteur s’illuminer un peu. Je me rendais alors compte que j’avais une chance inouïe d’entreprendre cela et qu’il fallait que j’en profite et je pense que j’ai rempli cette partie du « contrat ».

Arrivée

Alors l’Arrivée ! Un grand moment ! J’en ai les larmes aux yeux en écrivant cela :D. Pour te resituer le contexte, je te conseille de (re)lire mon premier article.

Une fois le pied posé sur le sol Canadien, les premières démarches faites à la douane et mon PVT en poche, je choisi d’appeler une des personnes qui compte le plus pour moi : ma mère. Et soudain, j’éclate en sanglots… Ahah ! L’émotion, la joie pure, la réalisation d’un rêve et d’un projet fou prenait alors vie devant moi. Je partage ce moment avec celle qui m’a vu traversé la vie à toute vitesse et parfois avec beaucoup de maladresse. Ce moment a été très fort pour moi et je m’en souviens comme si je l’avais vécu ce matin. Tout de suite après, c’est à mon frère que j’ai voulu parler et je me souviens lui avoir dit « Ça y est ! J’y suis !  » avec une joie immense.

La suite

Alors bien sûr ça fait toujours plaisir de se rappeler des choses qui provoquent autant d’émotions positives. Je termine donc avec un très rapide résumé de ces trois belles années vécues au Canada.

Les joyeusetés ont vraiment commencé à Calgary avec la rencontre d’un groupe de Français avec qui je passais beaucoup de temps et avec qui j’avais envie de passer ton mon séjour. Ce fut, malgré tout, de courte durée, c’est certainement ce qui en a fait un moment agréable.

En piochant dans ma mémoire, je choisirai l’été 2019 à Montréal qui a été l’un des plus fou de ma jeune vie. Je pense que mon seul et unique cahier de l’été peut en témoigner ainsi que mes différents articles de cette époque. Je reste scotché en voyant ce que je suis parvenu à faire avant que tout bascule (pandémie).

Malgré tout, j’ai pu recoller les morceaux de moi petit à petit et certaines personnes m’ont aidé dans ce chantier. C’est aujourd’hui avec une immense joie que j’aimerais te décrire que j’écris ces lignes. J’ai envie d’entreprendre, d’accomplir des choses impensables, je me sens fort et dans le moment de ma vie qui compte vraiment. Je ressens cette joie qui m’a tant fait vibrer auparavant et que j’avais perdu pendant un temps. Tout en étant conscient des choix faits jusqu’à présent, je sais que ceux-ci portent ou porteront leur fruit à différents moments.

C’est aussi pour ça que je pensais que c’était un bon moment pour écrire cet article. Il y a certaines personnes que j’aimerais remercier particulièrement pour supporter mes passages à vide, ma maladresse, mon esprit vagabond, ma mémoire sélective mais je pense qu’elles se reconnaîtront entre ces lignes. Je peux leur dire que je suis éternellement reconnaissant pour leurs conseils, inspirations, motivations, réflexions. Encore une fois, c’est une chance énorme d’être entouré (de près ou de loin) par des personnes qui prennent du temps pour te dire les choses et aussi pour t’écouter. Si tu lis mes articles depuis le tout départ de cette aventure, saches que tu en fais partie à ta manière ;).

Puis vers l’avant

Qu’est ce que je retire de tout cela. Pourquoi dis-je que cette expérience comme ces dernières années m’ont énormément apporté ?

Premièrement, je me rends compte de la chance que j’ai eu de pouvoir entreprendre un projet comme celui-ci. Ce n’est pas tout. J’ai également pu m’en défaire et construire une vraie « vie » ici au Canada avec des objectifs et des ambitions. Je suis aujourd’hui à la tête de ma propre société, je suis heureux chaque jour et j’ai la tête remplie de beaux projets (perso et pro). Enfin, j’ai la chance d’être accompagné par des personnes formidables qui me permettent de continuer à m’élever. La route est encore longue et je me dois de garder en tête ce qui m’a amené ici à ce moment précis de ma vie où je peux me rendre compte que je reste droit dans mes bottes (ou bobettes au Québec). Je compte donc continuer sur cette lancée dans le respect des autres et de moi-même.

Ensuite, je comprends que je ne suis encore qu’à l’aube de ma vie et que je devrai faire d’autres choix encore plus fous. Je me tiens prêt à toute éventualité et j’embrasserai toutes les expériences qui se présentent à moi quoiqu’il arrive.

Pour finir, je dirais que je prends de plus en plus conscience de là où je viens. Cela me permet de garder les pieds sur terre et de relativiser face à tout ce qui peut arriver dans la vie. J’aime ce que je vis actuellement et j’ai envie que ça dure encore un peu 🙂

 

Voilà pour cette partie émotions positives. Pour les peines/difficultés, cela se passera le mois prochain #teasing

Activités

Pour ce mois de septembre, voici ce qui m’a animé entre autres choses

 

 

Bécots