2019 : l’heure du bilan

2019 : l’heure du bilan

31 janvier 2020 6 Par Alex

Nous y voilà ! Une année depuis mon arrivée, ici, au Canada. Je n’arrive pas vraiment à y croire et pourtant c’est bien réel (enfin je pense…)

Je souhaitais profiter de ce moment-clé pour faire un petit bilan de cette première année. L’occasion pour moi de te faire revivre ce début d’aventure. Pour toi c’est aussi l’occasion de voir un condensé de vie d’expatrié sur une année complète.

J’ai choisi d’organiser cet article en plusieurs parties qui reflètent les « domaines » dans lesquels j’ai tenté d’évaluer mon année ici.

Personnellement

En premier, j’aimerais te parler de ma vie personnelle, de mon ressenti global ainsi que de mon adaptation à la vie d’expatrié :

La langue

J’ai tout d’abord appris à dire « là » à la fin de chaque phrase, donc je peux dire que je m’intègre assez bien.


Blague à part, concernant le parlé, même après une année ici, je n’ai pas encore découvert toutes les subtilités/variantes du québecois. Je suis encore surpris des répliques et expressions propres à cette langue.

L’ouverture d’esprit

À part ça, je trouve les québécois globalement ouverts sur les autres dans la vie de tous les jours. Le jugement de l’autre a complètement laissé place à des avis plus ouverts et plus libérateurs. Sur toute cette année, je n’ai jamais ressenti de sentiment d’insécurité ici à Montréal ni ailleurs au Canada alors que cela arrivait régulièrement en France.

Cela donne un climat « social » paisible et des rassemblements qui se passent dans la bonne humeurs (les multiples festivals d’été, igloofest, feux d’artifices, lieux publics en général…).

C’est dur à expliquer sans être vécu mais c’est comme enlevé toute une partie de pensées négatives de ta vie de tous les jours quand tu sors de chez toi. J’ai remarqué cela à deux occasions de manière assez frappante : Lorsque ma famille est venue me voir en Août 2019 où j’ai de suite remarqué leur approches face aux personnes qu’ils croisaient en ville. Puis, lorsque je suis rentré en France pendant les fêtes où j’ai constaté que la chaleur humaine avait quitté (du moins en apparence) le regard des gens que je croisais dans la rue.
Attention, je ne dis pas que c’est le monde des bisounours non plus mais quand tu enlèves toutes ces pensées/jugements, je peux te confirmer que cela rend la vie plus simple à vivre et ton quotidien un peu meilleur. Cela permet également de mieux profiter du moment présent, je trouve…

Mais…

Alors bien sûr tout n’est pas tout rose ici.

Si j’avais quelques choses à améliorer ?

Ce serait certainement d’avoir la possibilité de me lier d’amitié avec des québécois. Comme tout le monde le dit/sait, les « osti d’français » ont tendance à rester entre eux…
Il ne faut pas oublier que les québécois ont aussi tendance à faire cela. Je pense même que, globalement, les expatriés vivant ici, sont plus ouverts que les québécois (ça paraît logique aussi).
Cela donne des communautés assez fortes et je retrouve bien ce que j’avais pu lire avant de venir : il est assez rare de se lier d’amitié avec des québécois. Tout ceci est bien sûr à modérer en fonction du milieu dans lequel on évolue/travaille.

Je ne suis pas quelqu’un qui va aller forcer les choses mais ce serait une belle preuve d’intégration si j’arrivais à « accomplir » cela en 2020 (ça fait bizarre dit comme ça…)

Professionnellement

Ça va vite

Sincèrement, à aucun moment je n’aurais pu prévoir que cela se passerait comme ça pour le travail.

Pour te résumer l’affaire :
j’ai commencé à travailler le 1er Avril 2019 après avoir été recommandé par Jordane chez SII CANADA.
Ensuite j’ai été « envoyé » en prestation chez Tourisme Montréal à partir du 20 Avril.
En août 2019, après avoir passé deux semaines en famille, j’ai postulé au poste de Responsable Informatique rendu vacant à mon retour de congés.
Poste que j’occupe maintenant depuis la mi-septembre 2019.

Personnellement je trouve que c’est allé assez vite. En même temps, je n’ai pas vraiment chômé. J’ai profité de ma position de consultant pour aiguiser mes compétences dans les technologies Microsoft et maintenant que je suis « responsable » j’essaie de consolider ce que j’ai appris jusqu’ici afin d’organiser les projets informatiques de l’entreprise.

J’avais besoin de challenges professionnels en arrivant ici (après le côté personnel) et j’ai été servi jusqu’ici.

C’est stimulant

Arriver dans un nouveau pays, dans deux nouvelles entreprises (SII et Tourisme Montréal) et évoluer en 6 mois, je pense que j’ai accompli ce beau challenge de ma première année de travail au Canada.
Les défis sont hyper-intéressants dans mon quotidien et j’adore vraiment ce que je fais. J’ai toujours réussi à prendre du plaisir au travail (avec des hauts et des bas, bien sûr) et dans l’ensemble j’ai réussi à faire ce qui me plaisait.

Aujourd’hui, j’ai un poste à responsabilités et j’ai pourtant l’impression que rien a changé par rapport à mes premières années de travail. C’est bête à dire et cela va te paraître un peu « bateau » mais j’en apprends tous les jours et j’aime vraiment ce que je fais. Pour couronner le tout, l’entreprise pour laquelle je travaille à un réel impact sur la ville dans laquelle je vis. Ça permet aussi de voir un aboutissement dans ce que je fais au quotidien.

Mais…

Aucune situation n’est parfaite surtout pour moi qui aime les défis et la nouveauté.

La seule chose que j’aurai à dire avec mon travail est que je me rends compte petit à petit que les défis sont nombreux et qu’il faudrait que j’arrive à me dédoubler pour tout faire. J’ai constaté assez récemment que j’ai de moins en moins d’implication sur le sujets quotidiens qui animent Tourisme Montréal et ses employés.
Bien sûr, à la place de cela, j’ai plus d’emprise sur des sujets plus conséquents et avec un impact plus large que le changement d’une cartouche d’imprimante. Néanmoins, j’aime le contact avec les utilisateurs que j’avais jusqu’à récemment et j’ai l’impression que mes discussions sont seulement autour de projets d’envergure.

Heureusement j’ai maintenant l’occasion de faire partie du comité de Noël de l’entreprise. J’espère que cela me donnera l’occasion d’entretenir des discussions informelles et déconnectées avec les autres employés.

Si je reviens au bilan de mon année 2019, je dirai que, globalement je suis satisfait de mon parcours professionnel durant cette année. J’aimerais maintenant avoir un peu de stabilité pour construire un projet pro/perso qui me guide pendant quelques années ici à Tourisme Montréal.

Financièrement

Le budget

Tu le sais si tu suis un peu mes aventures, chaque article est conclu avec un petit point budget.
Ce bilan 2019 ne va pas déroger à cette règle.

Je te propose donc ici un petit résumé de mes dépenses sur cette année (pour le détails, je te laisserai aller voir chaque article) :

Au cours de l’année 2019 j’ai donc dépensé la somme totale de……………….. environ 44 000 $CA répartie de la façon suivante :

Hébergement = 41%
Transport = 7%
Alimentation = 18%
Divers/Sorties/Bières = 18%
Équipement = 14%

Ce que je peux retirer de cela ?

Simplement que cela fait beaucoup d’argent xD.

Je vois surtout que presque 50% de cette somme part dans le logement.
Ensuite, le transport ne m’a pas coûté si cher sur l’année. L’alimentation et les sorties sont pour moi les dépenses les plus importantes et sur lesquelles je n’ai pas trop fait attention tout au long de l’année. Enfin, l’équipement (qui regroupe, les vêtements, les meubles/appareils pour l’appartement, …) représente finalement une petite partie de ce budget annuel.

Les prévisions

En voyant ces chiffres, la première prévision que j’aimerais faire est de diminuer la part du logement pour augmenter celle de l’alimentation ou de la bière ahah.
C’est là où je t’annonce que je vais regarder un autre type de logement moins onéreux (bye bye condo) pour la deuxième partie de l’année 2020 (bail actuel se terminant en juillet 2020). Je tenterai donc de chercher quelque chose de moins cher pour être en mesure de profiter encore mieux des « à côté » et de pouvoir entrevoir d’autres projets.

Enfin, à propos du budget global, je pense que c’est intéressant de savoir ce qu’on peut dépensé sur une année complète en tant qu’expatrié au Canada.

Mais…

Bien que ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, je pense que je ne suis pas trop éloigné de la réalité.

Avec le recul, je pourrais bien me dire que tout cet argent dépensé aurait pu (presque) payer un appartement à St-Etienne (ahah).
Cependant, ce n’est pas pour économiser de l’argent que j’ai choisi de partir vivre au Canada.
Je vais être attentif à ce qu’il se passera dans mes dépenses tout au long de l’année 2020 et je pourrai ensuite voir quel projet je peux faire.
Bien sûr que je pense à l’achat mais quoiqu’il en soit ce ne sera pas pour tout de suite.
En effet, les visas temporaires permettent d’acheter un bien immobilier mais l’apport demandé avec ce type de visa dépasse (de loin) mes capacités à ce niveau-là.

Et ensuite ?

Après le bilan vient la suite, je vais pas te parler de 2019 pendant 107ans, cette année est terminée, il est donc temps de passer à la suivante.

C.S.Q et compagnie…

La prochaine grosse étape va être le dossier pour le Certificat de Sélection du Québec que je vais devoir remplir. Une fois obtenu, ce certificat permet d’obtenir un visa (fermé) qui sera lié à un contrat de travail.

Eh oui, si je veux rester au Canada après la fin de mon PVT (prévue en janvier 2021), je vais devoir lier mon visa à un contrat de travail.

Concrètement, le CSQ est un dossier assez important à remplir et à accompagner d’un paiement (assez important aussi). Comme son nom l’indique, ce dossier est propre à la province de Québec.

Comment cela se passe-t-il dans les autres provinces ?
En général, au bout d’un an d’expérience professionnelle, on peut demander la Résidence Permanent directement dans le reste du Canada et l’obtenir en 6 mois environ (comme c’est le cas en Ontario par exemple).

Au Québec, les délais d’obtention de la fameuse RP sont tellement longs (22 mois actuellement) que cette étape intermédiaire permet donc de rester dans le pays (au frais !) en attendant le sésame.

Une fois la RP en poche (au bout de plus de 3ans dans le pays si tu comptes bien), il est enfin possible de demander la citoyenneté pour aller chanter la sérénade à son altesse xD.

Tu l’imagines bien, ceux qui arrivent jusqu’à la citoyenneté sont les plus vaillants et courageux. Vu que ça m’a l’air d’être un beau défi je pense que je vais le relever et tenter d’aller jusqu’à là. D’ici là les plans peuvent changer (tu peux compter sur moi là dessus 😉 ).

Des voyages ?

Bien sûr, pendant cette année 2019, j’ai réussi à allié voyage et travail grâce à mon PVT. Pour l’instant rien n’est fixé mais j’aimerais bien me prévoir une petite escapade en terre inconnue d’ici la fin de cette nouvelle année. J’ai quelques idées mais, là non plus, rien de bien déterminé. Pour l’instant mes pensées s’orientent entre l’Asie et l’Amérique du Sud (il y a de quoi faire…)

Cette année m’a surtout permis de constater que j’ai été capable de tout quitter et de tout recommencer dans un nouveau pays. Bon ok, le Canada ce n’est pas le pays le plus éloigné (niveau culture) par rapport à la France mais quand même.
C’était une chouette aventure jusqu’ici, je ne sais pas vraiment ce que sera la prochaine étape mais je sais que mon voyage n’est pas terminé (au contraire).

Je sais aussi que le Canada est un pays bien vaste avec des opportunités un peu partout et des cultures différentes d’un coin à l’autre. Je pourrais très bien imaginé partir faire un trip dans le Yukon avant la fin de l’année par exemple…

Une fois la RP en poche, j’aurai aussi l’occasion d’aller découvrir d’autres régions de ce beau pays pour y tenter d’autres choses (qui sait !?).

J’aimerais…

Si je devais conclure ce bilan, je le ferais sur des intentions.

En 2020, j’ai envie d’aller encore plus loin dans la découverte que j’ai entamé en 2019. Cette découverte, c’est celle de moi-même et puis celle de cette nouvelle vie d’expatrié. Tout ceci me paraissait bien éloignée de la mienne il y a encore peu de temps.
Maintenant, il me semble que j’y ai pris goût et que j’aime bien ça. Il faut aussi dire que cet endroit permet de recentrer les choses sur l’essentiel tout en profitant de la vie.

En 2020, j’ai aussi l’intention de rencontrer encore plus de monde et qui sait… de trouver un peu de compagnie pour partager cette aventure qui reste très excitante. Bien qu’il y a eu quelques histoires par ci par là, rien de bien concret/sérieux.
J’ai besoin de trouver un peu de stabilité dans ma vie avant de pouvoir m’ouvrir à d’autres perspectives.

Enfin, pour cette nouvelle année, je vais souhaiter plein de bonheur à mes proches et essayer de profiter de mon retour en Mai pour leur montrer à quel point ils sont importants pour moi, même si on est éloignés.

C’était philosophique comme passage, n’est-ce-pas ? xD

Fin

Pour bien clore cette année 2019 je te propose les liens vers les 12 articles (+1 cahier de l’été) de cette année :

Je n’ai plus rien à dire ici donc c’est terminé, à quand la suite ?